Suite à cette lecture, je vous invite à poser vos questions au Dr. Raymond. Il est un expert en la matière ainsi qu'un passionné dans son domaine, tout comme moi. Il lui fera plaisir de répondre à vos questions dans la section commentaire. Vous pouvez même le contacter afin de prendre rendez-vous avec lui. Je vous confirme qu'il est excellent.
Bonne lecture!
Les blessures par sur-utilisation
Je voudrais tout d’abord remercier Simon de me permettre d’écrire sur le blogue de Transformation Physique. Il me permet ainsi de rejoindre une panoplie de passionnés de l’exercice. Je m’appelle Jonathan Raymond et je suis un chiropraticien qui travaille à Varennes et à Contrecoeur. Le cours de chiropraticien est un doctorat de premier cycle qui se donne uniquement à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Je suis aussi un passionné de la biomécanique du corps humain et c’est pourquoi j’ai suivi une certification en Active Release Techniques. C’est une technique qui permet de travailler les tissus mous (muscle, fascia, ligaments, tendons, nerfs) blessés avec les mains. Voici ma définition bien personnelle et très brève de ce qu’est un chiropraticien :
il s’agit d’un professionnel de la santé qui traite des problèmes neuro-musculo-squelettiques (nerfs, muscles et tout ce qui se rapporte au squelette) avec ses mains, et sans l’intervention de médicaments. Nous croyons aussi beaucoup au fait que des soins préventifs peuvent diminuer les chances qu’une blessure apparaisse ou réapparaisse.
J’ai cru bon aujourd’hui de vous parler de la composante musculaire de mon travail, étant donné que Transformation Physique parle beaucoup de ce sujet. J’essaierai donc de vous expliquer les causes principales des blessures aux tissus mous.
Comment un muscle se blesse-t-il ?
Il faut comprendre qu’il y a 2 catégories principales de blessures : la blessure aigue ou la blessure par sur-utilisation. Dans la blessure aigue (exemple déchirure du quadricpes), la déchirure du muscle et du fascia (enveloppe du muscle), résulte en une inflammation. Cette inflammation entraîne l’apparition de cellules qui viennent nettoyer la région blessée (globules blancs) de ses débris et vient ensuite commencer la guérison du tissu en déposant des fibres nouvelles en grand quantité. À cette étape, le cycle de la blessure cumulative peut débuter si le traitement n’est pas pris en main adéquatement. Le second type, la blessure par sur-utilisation est vite devenue l’une des causes principales d’incapacité au travail. La blessure par sur-utilisation aurait en fait augmenté de 670% dans les 5 dernières années !!!
Quels sont les facteurs qui peuvent entraîner le cycle de la blessure cumulative (blessure par sur-utilisation) ?
On peut assez bien résumer les différents facteurs avec 4 lettres : N, F, A et R. Le N représente le nombre de répétitions exécutées. Un bon exemple serait par exemple un travailleur d’une chaîne de montage ou un athlète de pointe qui s’entraîne de la même façon plusieurs fois par jour. Comment diminuer le risque ? Le F représente la force de chaque répétition. Plus la force de chaque répétition est haute, plus le potentiel de blessure est important. Par exemple, un déménageur qui doit lever des pièces de plusieurs dizaines de livres, ou un lanceur de poids. Les deux prochains paramètres, sont probablement les plus faciles à modifier. Le A représente l’amplitude de chaque répétition. Plus elle est petite, plus c’est dommageable pour le tissu. Par exemple, un travailleur de bureau qui garde une tension constante dans ses trapèzes (ses épaules ne bougent pratiquement pas). Pour diminuer les chances de blessure, on peut comprendre qu’il est important pour lui de bouger ses épaules et changer de position fréquemment pour augmenter l’amplitude. Finalement pour le R : il représente le temps de repos entre chaque répétition. Plus il est petit, plus le potentiel de blessure est grand. Encore une fois, un travailleur de bureau qui ne prend pas de pause pendant 3 heures de travail n’a aucun temps de repos. Maintenant, imaginez un travail ou un sport qui combine plusieurs de ces facteurs : c’est une bombe à retardement !
Ces 4 facteurs finissent par entraîner l’apparition de muscles faibles et tendus et la présence d’adhérences. Il est donc important de consulter un professionnel qui est capable de trouver la cause de votre problème avant de débuter le traitement. Voilà où la collaboration professionnelle entre le chiropraticien et le kinésiologue peut débuter. Avec la technique ART, on redonne une capacité au muscle de se détendre et de fonctionner optimalement. La technique consiste en fait à trouver les endroits où sont présentes les adhérences et ensuite de raccourcir le muscle avec une pression non-douloureuse sur la zone, pour ensuite allonger le muscle et le débarrasser de ses adhérences. Le kinésiologue pourra alors vous conseiller un programme d’entraînement pour renforcir les muscles déficients et ainsi prévenir la réapparition de problèmes dérangeants.
Merci à tous de m’avoir lu
Dr Jonathan Raymond, chiropraticien
87 rue Ste-Anne Varennes 450-652-4664
4915 Marie-Victorin Contrecoeur 450-587-2240
P.S. Vous pouvez lire mes articles sur http://chiroblogue.blogspot.com/ et rejoindre mon groupe facebook pour des articles intéressants, des idées et des rabais !!! http://www.facebook.com/#!/raymondchiro