mercredi 7 juillet 2010

L’entraîneur: son rôle, son utilité et comment il va vous permettre d’atteindre vos objectifs.


Voici l'article de la semaine écrit par nul autre que Louis-Marie Colas, un entraîneur et kinésiologue avec beaucoup d'expérience dans le domaine. Le sujet est excessivement intéressant puisqu'il démontre à quel point le rôle de l'entraîneur a su évoluer au fil des années. Désolé pour le délais quant à la mise en ligne de l'article. Louis-Marie m'avait envoyé un texte dactylographié par pigeon voyageur tellement il est vieux. Vous savez, avoir de l'expérience c'est bien, mais ça a ses limites ;) HAHA!


Bonne Lecture et je vous donne rendez-vous à chaque pour des articles plus intéressants de semaines en semaines!


L’entraîneur: son rôle, son utilité et comment il va vous permettre d’atteindre vos objectifs.


Pour la grande majorité des gens, un entraîneur est une personne qui tient une planche à pince, écrit une suite d’exercices pour faire un programme puis se tient debout à côté, chronomètre au cou en encourageant à coup de « Let’s go ! Un de plus ! ». Mais de nos jours, un (bon) entraîneur est bien plus que ça. Je vais vous expliquer dans quelle mesure il peut vous aider et comment il va vous permettre de faciliter l’atteinte de vos objectifs. De plus, je vais en profiter pour défaire certains mythes sur le travail de ce dernier.


1.      Rôle de l’entraîneur
Voici tout d’abord la définition d’un entraîneur, selon « Le petit Larousse illustré » édition 2005 :
·         Entraîneur : personne qui entraîne des sportifs, des chevaux de course, etc. ; personne qui en entraîne d’autres.
Entraîner se définit comme suit :
·         emporter, traîner quelque chose avec, derrière soi ;
·         emmener à sa suite, amener de force ;
·         attirer quelqu’un par une pression morale ;
·         pousser quelqu’un comme sous l’effet d’une influence irrésistible ;
·         faire fonctionner, communiquer un mouvement ;
·         avoir pout effet, provoquer ;
·         et finalement : préparer par des exercices
Nous voyons donc que le rôle et le travail de l’entraîneur est loin de se limiter à l’élaboration d’une planification d’entraînent ou de la prescription d’exercices pour une séance. L’entraîneur va en premier lieu évaluer le client et ses besoins et l’aider à se fixer des objectifs. Avoir des buts mesurables qui nous tiennent à cœur est essentiel pour garder la motivation nécessaire à l’atteinte des objectifs fixés.
Une fois l’évaluation faite (point de départ), l’objectif clairement défini (point d’arrivée), l’entraîneur va maintenant tracer le chemin, faire la planification du chemin à parcourir afin d’atteindre le but fixé. Un (bon) entraîneur va se faire un devoir de tracer la route la plus efficace pour l’athlète ou le client, en prenant en considération plusieurs facteurs :
·         condition physique initiale
·         nombre de séances par semaine (qui va souvent être influencé par plusieurs autres facteurs régissant la vie de tous les jours - horaire et type d’emploi ; vie familiale, personnelle et sociale ; etc.)
Et lors de l’élaboration d’une séance d’entraînement, des éléments tels que le temps à consacrer à chaque séance, la condition physique du jour (maladie ? fatigue ? condition météorologique ? soirée arrosée la veille) vont entrer en ligne de compte.
Une fois le plan établi, l’entraîneur s’assurera que le client ou l’athlète suive ce plan afin d’assurer, de maximiser les chances d’atteindre l’objectif. Si un objectif clair, mesurable, qui tient à cœur au client à bien été établi, il sera alors plus facile de maintenir le cap sur le point d’arrivée, de rester appliquer à l’atteinte de l’objectif. Lorsque, par manque de motivation, par manque de volonté, pour cause de blessure, maladie ou autres aléas de la vie quotidienne, l’atteinte de l’objectif semble compromis, c’est le rôle de l’entraîneur d’aider le client à garder le cap sur son but ou de changer celui-ci si ça devient nécessaire.
2.      Ai-je besoin d’un entraîneur ?
Oui. Suis-je biaisé dans mon opinion ? Fort probablement (je dois gagner ma vie après tout). Plusieurs mythes, craintes font en sorte que beaucoup de gens hésitent à recourir aux services d’un entraîneur.
Je peux trouver un programme d’entraînement sur Internet, dans une revue, du cousin de la belle-sœur de mon meilleur ami en cinquième année qui s’entraîne depuis 10 ans.
Tel que vu précédemment, l’élaboration d’une séance d’entraînement, le choix des exercices n’est qu’une partie du travail. Un entraîneur va s’assurer que le programme soit personnalisé en prenant en compte non seulement l’objectif mais aussi la réalité (condition physique, temps pour la réalisation de l’objectif, vie personnelle, professionnelle, familiale, etc.) du client.
Je sais déjà m’entraîner, alors je n’ai pas besoin d’entraîneur n’est-ce-pas ?
Je vais dans ce cas répondre à une question par une série d’autres questions : est-ce-que
-        Sidney Crosby a un entraîneur ?
-        Usain Bolt a un entraîneur ?
-        Lance Armstrong a un entraîneur ?
-        LeBron James a un entraîneur ?
-        Louis Colas a un entraîneur ?
Comme vous voyez, la très grande majorité des plus grands athlètes au monde ont des entraîneurs. Pourquoi ? Pour la même raison que le commun des mortels en a un. Pour aider à l’atteinte des objectifs, garder la motivation, préparer le meilleur plan possible pour atteindre le but visé. Ou parfois simplement pour rappeler un concept une idée connue qui est soudainement négligée par oubli, fatigue, stress ou entêtement.
Je n’ai pas besoin d’un entraîneur pour me motiver, on va se motiver (ma mère, mon frère, mon collègue, mon cousin de la belle-sœur de mon meilleur ami en cinquième année qui s’entraîne depuis 10 ans) et moi.
L’entourage, le support social joue un rôle important dans l’atteinte des objectifs. Je crois cependant que de mettre l’aspect motivation entre les mains de quelqu’un qui peut perdre la sienne pour les mêmes raisons que vous est une erreur. Un entraîneur va être là pour vous garder motiver beau temps, mauvais temps, été comme hiver, indépendamment d’autres facteurs de la vie quotidienne en grande partie car c’est son travail !
3.      Comment choisir le bon ?
S’il mesure 1.87m, beau garçon, tête rasé, début trentaine, vous êtes sur la bonne voix. Sinon, voici quelques questions à poser et observations à faire qui vont vous permettre de faire le meilleur choix possible.
-        A-t-il les qualifications requises ? Je parle ici d’études dans un domaine connexe à l’activité physique (bac en kinésiologie, éducation physique, thérapie athlétique, etc.)
-        Prend-il le temps d’écouter mes besoins, ma réalité ?
-        Agi-t-il professionnellement (ponctualité, habillement, etc.) ?
-        S’occupe-t-il de moi durant et après la séance ? Vous risque de vous foutre de ses connaissances si vous trouvez qu’il se fout de vous !
-        Me garde-t-il motiver à travers tout ce processus ? En fixant des étapes lors de la route vers point d’arrivée (objectif) et lors des séances par son dynamisme et sa façon d’être.
-        Ai-je du plaisir ?
Je compare parfois le travail de l’entraîneur à celui de parent. Un bon parent va savoir quand féliciter, quand réprimander, comment fixer des objectifs et des attentes propres à chaque enfant, être assez autoritaire pour se faire respecter lorsque nécessaire tout en étant doux et attentionné pour se faire confier un petit secret intime…

Voici une page qui pourrait vous intéresser: http://www.facebook.com/home.php#!/pages/Louis-Colas/131421600255149

3 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec le fait que Louis Marie Colas est vieux...! :P
    Pour équilibrer mes propos, c'est vrai qu'il est un très bon entraîneur!

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  2. Je trouve le portrait tracer par Louis Marie très juste et pertinent. Cependant, je m'interroge sur la réelle problématique qui, selon moi, se situe au niveau des compétences. Concrêtement, comment peut-on évaluer la compétence d'un entraîneur? Comme il s'agit d'une profession relativement jeune (la kinésiologie existe officiellement depuis 1998 si je ne me trompe pas), la population n'a pas les outils nécessaires pour évaluer efficacement les compétences. Et comme aucun organisme ne surpervise cette profession, n'importe qui peut faire n'importe quoi et ce, n'importe comment. Des suggestions pour remédier à ce fâcheux problème ?
    Maxime

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  3. Il serait intéressant d'obtenir la réponse de Louis-Marie, mais à mon avis l'évaluation des compétences d'un kinésiologue ou d'un entraîneur repose dans sa justification quant à sa prescription d'entraînement, sa prise en charge, son évaluation, etc.

    Il est facile de convaincre son client de faire n'importe quoi. Si tu as l'air convaincu, tu seras convaincant. Par contre, savoir justifier le pourquoi témoigne d'une réflexion en lien avec les objectifs du clients et ceci me semble important.

    Le questionnement est très intéressant, car encore à ce jour, trop de mythes et de charlatans sont présents au sein de la société québécoise. Le but de ce blogue est par ailleurs d'essayer de démystifier le tout aussi bien que possible dans la mesure de mes connaissances.

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